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dimanche 30 mai 2010

ENTRETIEN AVEC JEAN MAR HOUGARD REPRESENTANT DE L'IRD AU SENEGAL


 Jean Marc Hougard représentant de l’IRD au Sénégal


« L’objectif principal de l’IRD est de se mettre au service du développement… »


Depuis deux jours l’Institut de recherche pour le développement (IRD) en collaboration avec la coopération Française et l’Université de Dakar, organisent pour la première fois ses journées régionales à l’UCAD II. Dans cet entretien M.Hougard est revenu sur l’importance de la tenue de ses journées, les objectifs de son institut et entre autres questions.


Depuis deux jours l’IRD organise des journées régionales à l’Ucad II, en quoi consiste la tenue de ces journées ?

Ces premières journées régionales de l’IRD sont destinées à faire connaître à la communauté scientifique basée au Sénégal les travaux de recherche effectués par leurs homologues du Cap-Vert, de la Gambie, de la Guinée, de la Guinée Bissau et de la Mauritanie. Organisées en collaboration avec la Coopération française et l’UCAD, ces journées ont permis des moments de partage sur des thèmes prioritaires pour les populations comme société et santé, biodiversité et halieutique, agronomie et biologie des sols, ou encore milieu et environnement. Se sont ajoutées des conférences de haute facture sur des sujets d’actualité comme la biodiversité, par le Dr Christian Lévêque, directeur de recherche émérite à l’Ird ou «de l’eau dans le bassin du fleuve Sénégal : conséquences, santé et environnement animée par le Pr Mary Teuw Niane, recteur de l’UGB.

Quel bilan vous tirez de ces deux jours ?

Le bilan est très positif : nous avons eu 64 communications, plus de deux cents participants qui ont ainsi vécu des moments intenses d’échanges du fait non seulement de la qualité des communications mais aussi de la qualité des réactions du publique, en particulier des doctorants et étudiants. Et comme l’a souligné le Chef du Service de la coopération et de l’action culturelle de l’ambassade de France au Sénégal, cela témoigne de la qualité de la recherche dans le pays et dans la sous-région.

Il faut aussi souligner la qualité des expositions, institutionnelles comme scientifiques qui ont permis au public de mieux s’imprégner des activités de l’Ird, mais aussi de quelques uns de ces partenaires comme l’Agence universitaire francophone (AUF), le Centre de recherche pour le développement internationale (CRDI) et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Pouvez-vous nous faire une présentation succincte de l’IRD?

L’IRD, installé au Sénégal depuis 1946, est un établissement français à caractère scientifique et technologique. Il mène des programmes de recherche dans toute la zone intertropicale.

sont les objectifs de cet institut ?

L’objectif principal de l’IRD est de se mettre au service du développement, des pays du Sud en général, et du Sénégal en particulier, par la recherche, la formation et l’expertise.

Est-ce que vous pouvez nous citer vos principaux domaines d’intervention ? Et les pays dans lesquels vous êtes présents dans le monde ?

L’IRD, en général est représenté dans tous les pays de la zone intertropicale. Sa Représentation au Sénégal, qui a, je le rappelle, compétence au Cap-Vert, en Gambie, en Guinée et en Guinée-Bissau, articule ses activités, pour l’essentiel, autour de quatre domaines principaux : un pôle "Etude des sols tropicaux", un pôle "Ecologie marine et côtière", un pôle "paludisme, VIH-Sida et maladies associées" et un pôle "migrations internationales".

 Quels sont les partenaires avec qui vous travaillez ?

L’IRD collabore avec plusieurs partenaires, en fonction de ses centres d’intérêt. Mais ses partenaires essentiels restent les Universités et les instituts de recherche, comme par exemple l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, l’Université Gaston Berger, l’Institut Supérieur de Recherche Agronomique avec qui l’IRD a d’ailleurs récemment signé ou renouvelé des accords-cadres de collaboration scientifique et technique.



 Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de vos relations avec d’autres instituts s’activant dans le domaine de la recherche résidants au Sénégal ?

L’IRD au Sénégal a établi des relations particulières avec tous les établissements de recherche, notamment avec le Cirad, l’Isra, l’Ita, le Gret, le Crdi, l’Uicn, l’Epls entre autres structures.

Les problèmes rencontrés sur le terrain au Sénégal ?

Rien concernant le Sénégal en particulier, mais parfois des problèmes d’accessibilité à nos sites d’étude, liés à leur enclavement, mais relativement moins que dans beaucoup de pays d’Afrique de l’Ouest.


                                                                                               Propos recuillis par Abdou Diaw

mardi 18 mai 2010

LES ETUDIANTS DU CESTI DECRETENT 48H RENOUVELABLES



 Grève de 48H des étudiants du CESTI

Les étudiants réclament des diplômes à la place des attestations

48 heures renouvelables, c’est le mot d’ordre décrété ce lundi matin par les étudiants du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI). Ces journalistes en herbe réclament des diplômes à la fin de leur formation en lieu et place des attestations délivrées depuis le début des années 2000.

Réunis en masse devant le hall de cette école, les étudiants par la voix de leur porte parole Gorbel Ba, étudiant en 3éme année option radio, déclinent une plateforme revendicative qui s’articule autour de deux points: le retour des diplômes à la place des attestations et le système de notation que les étudiants jugent anormal.

Revenant sur les motifs qui ont poussé les étudiants du CESTI à interrompre les cours M. Ba déclare :«Depuis un certain nombres d’années, les étudiants à la fin de leur formation ne reçoivent plus de diplômes ; pour mettre fin à cette situation, nous avons décidé d’arrêter les cours en attendant d’obtenir gain de cause ». Evoquant leur rencontre avec les autorités de l’établissement pour exposer ce problème, M. Ba estime être surpris par les réponses qui leur ont été servies par ces dernières. « Quant nous avons discuté avec l’administration à travers la personne de Mr Mendy, directeur des études et Mme Eugénie Rokheya Aw directrice du CESTI, ils nous ont fait comprendre que le décret avait disparu », une réponse de l’administration qui a mis tous les étudiants dans leur état, car ils ne comprennent pas comment un décret présidentiel peut se perdre qui plus est, archivé et inscrit au journal officiel.

Et Eric Hervé Mouélé, étudiant en 3ème année et représentant des étudiants non sénégalais de poursuivre dans le même registre : « Cette école se veut une école panafricaine et les attestations qui nous sont délivrées à l’issus de notre formation ne sont pas valables dans nos pays respectifs », a fait remarquer cet étudiant.
L’autre point important évoqué au cours de cette assemblée générale est lié au système de notation adopté par certains professeurs. En effet, les étudiants jugent anormal que la note de mémoire ait la même équivalence qu’une note de matière optionnelle. Le délégué des étudiants du CESTI Amadou Diop a invité ses collègues à conjuguer leurs efforts pour mener ensemble le combat jusqu’à ce que toutes les doléances soient satisfaites.

Pour rappel, lors de la sortie de 37 ém promotion en décembre 2009, la directrice du CESTI Me Aw avait donné des garanties quant à la résolution du problème de la délivrance de diplôme. Le rendez vous est donné pour ce mercredi à partir de 9h pour une nouvelle assemblée générale au CESTI.

samedi 15 mai 2010

ENTRETIEN AVEC EL HADJI MALICK NIANG SUR L'OBESITE

Dr El Hadji Malick Niang, MEDECIN AU SERVICE MEDICAL DES ETUDIANTS DE L’UCAD

« une bonne habitude alimentaire et une pratique d’exercice physique peuvent nous aider à prévenir contre l’obésité ».

Entretien avec Dr ElHadji Malick Niang sur l l’obésité qui est devenu au cours des dernières un fléau répandu dans le monde, touchant ainsi presque toutes les tranches d’âges.



Comment définit-on l’obésité ?

L’obésité est d’abord une maladie qui touche beaucoup de personnes surtout dans les pays industrialisés et ceux en voie de développement. Pour ce qui est de sa définition on peut en retenir deux : une définition pratique qui est un excès de poids par apport au poids normal de l’individu et une définition théorique qui est un excès de masse grasse. Il y’a aussi l’indicateur de masse corporelle(IMC), le rapport entre le poids de l’individu en Kg et sa taille en mètre, c’est un indicateur qui permet de déceler l’obésité. Ainsi si l’IMC est supérieur à 30, on parle de l’obésité, par contre s’il supérieur à 40 on parle de l’obésité grave. On distingue trois types d’obésité en fonction de l’IMC ; Si le poids est compris entre 30 et 34.9 c’est l’obésité de type 1; s’il est compris entre 35 et 39.9 c’est le type 2 enfin si le poids est supérieur à 40 on a le type 3, la phase la plus dangereuse.

Comment reconnait-on une personne obèse ?

Deux paramètres doivent être tenus en compte pour dire qu’une personne est obèse ou non, il s’agit de la taille et le poids. Par exemple, on peut voire quelqu’un qui est apparemment gros, alors que sa taille est correspondante à son poids dans ce cas on ne peut pas dire qu’il est obèse.

Qu’est ce qui donne l’obésité ?

Il existe beaucoup de facteurs pouvant entrainer l’obésité d’abord la sédentarité, la non pratique d’activité physique, il ya aussi d’autres facteurs comme l’arrêt du tabac, le stresse, la ménopause et la planification chez les femmes

Que pensez-vous de ceux qui avancent que cette maladie est liée à une alimentation riche ?

Effectivement, une riche alimentation peut favoriser l’obésité, exemple sur le plan épidémiologique, on a constaté que l’augmentation de cette obésité dans certains pays développés comme en Europe et aux Etats-Unis peut être expliquée par le fait d’une modification du mode de vie. On mange trop de matières grasses et on ne bouge pas, d’où le risque d’être obèse. Des études faites en France ont montré que les prévisions au delà de l’année 2000 sont inquiétantes.

Quelles peuvent être les conséquences engendrées par le surpoids ?

Il faut d’abord comprendre que l’obésité est une maladie handicapante, si quelqu’un a un excès de poids il lui sera difficile d’effectuer des déplacements, en plus de ça il ya un retentissement psycho-social. Par exemple une personne qui a un surpoids peu avoir le complexe de sortir au point d’être vu par les gens. En outre de ces conséquences on a le retentissement sur la santé, par exemple un excès de poids peut entrainer des maladies cardiovasculaires, du diabète de type 2.



Quelles sont les mesures qui peuvent être prises par l’individu pour prévenir de l’obésité ?

Pour prévenir cette maladie, il faut d’abord avoir une bonne habitude alimentaire c'est-à-dire ne pas manger trop de matières grasses, éviter les aliments contenant trop de graisse comme la viande et les hamburgers. Il est souhaité de bouger après avoir mangé pour chasser le surpoids. Donc une bonne habitude alimentaire et une pratique d’exercice physique peuvent nous aider à prévenir contre l’obésité.

Est –ce qu’on peut savoir la tranche d’âge la plus touchée par cette maladie ?

L’obésité est une maladie qui touchait les personnes ayant entre 30 et 60 ans, mais maintenant, on a vu que même les adolescents commencent à développer de l’obésité, avec l’internet et la télévision les enfants passent la plus part de leur temps devant les écrans. Donc c’est une maladie qui touche toutes les tranches d’âges.

Est- ce qu’on peut avoir quelques données statistiques concernant la situation de cette maladie au Sénégal ?

Actuellement au Sénégal je n’ai pas encore vu des études sur les fréquences, la prévalence et l’incidence de cette maladie.

Quels sont les traitements préconisés pour cette maladie ?

Les traitements se font selon quatre volets. D’abord il ya la psychothérapie qui consiste à discuter avec le patient, lui expliquer les conséquences que l’obésité peut engendrer, ensuite le traitement hygiéno-diététique consistant à faire des activités physiques et adopter un mode de vie alimentaire équilibré. Il ya également le traitement lié à la prise de médicaments et enfin il existe le dernier volet c’est la chirurgie qui est un traitement exceptionnel, elle ne se fait pas au Sénégal mais à l’extérieur la France par exemple. Ce type de traitement consiste à enlever la graisse à l’aide d’une intervention chirurgicale.







                                                                                                       Propos recuillis par Abdou Diaw



dimanche 2 mai 2010